Pour ce premier article de blog, j’ai choisi de vous emmener dans une petite commune qui fourmille d’initiatives éco-responsables. Donner une seconde vie à des vêtements, à des meubles et même à un monument, c’est une spécialité de Pleumartin.
J’enfile ma tenue de super ambassadrice et c’est parti. Vous me suivez ?
12h30 : À voir et à manger
Un restaurant-brocante, voilà un concept pour le moins insolite ! Lorsque je pousse la porte de L’Atelier des Saveurs, je me laisse aussitôt séduire par l’atmosphère qui règne dans la pièce principale. À gauche, le magnifique bar en zinc donne irrésistiblement envie de grimper sur un tabouret pour boire un café en discutant avec Christophe, le volubile et sympathique serveur.
À droite, les tables dépareillées sont dressées et toutes décorées de façon unique. Horloges, tableaux, casseroles en cuivre ou encore instruments de musique se disputent chaque centimètre carré du mur au plafond. Car ici, tout est à vendre !
En face, à travers le hublot de la porte battante, j’aperçois le chef en train de s’activer seul aux fourneaux. Zouheir Bouchane, initialement professeur au Maroc, est venu en France pour assouvir sa passion pour la cuisine. Ou plutôt les cuisines : la marocaine bien sûr, mais aussi l’italienne, la française… En 2018 Alexandre Roux, gérant de la brocante L’Atelier à Chauvigny, lui propose d’unir leurs deux passions en ressuscitant cet ex-PMU. Pour le plus grand bonheur des gourmets et des chineurs…
Ce jour-là au menu, c’est tajine de poulet. Les saveurs d’épices et de citron confit émoustillent les papilles. La cuisson de la volaille comme des pommes de terre est parfaite. Tout cela me donne très envie de revenir goûter les autres spécialités de la maison : couscous, pastilla aux amandes, millefeuille praliné, macaron gingembre chocolat… Après le déjeuner, je profite d’un beau rayon de soleil pour visiter la grande terrasse et tous ses trésors. Un vrai paradis pour assouvir à la fois mon goût du rétro et mon envie de lutter contre la surproduction…
Nouveauté 2020 : ouverture cet été d’un gîte-brocante pour 6 personnes dans l’ancien hôtel au fond de la cour.
14h30 : La halle dans tous ses états
J’ai rendez-vous avec Jacques Perochon sur la place de l’hôtel de ville. En effet, je suis curieuse de connaître la rocambolesque histoire de l’édifice remarquable qui trône au centre du bourg.
L’ancien édile me raconte que ces halles de 27 mètres de long sur 13 de large ont été construites en 1650 par le Marquis de Pleumartin.
À l’origine, elles se situaient déjà sur la place, mais étaient positionnées légèrement plus au sud, perpendiculairement à l’emplacement actuel. Le grain et les bœufs qui s’y vendaient faisaient la renommée de la commune.
À la fin du XIXe siècle, la municipalité achète le bâtiment en mauvais état, puis le cède à un fermier qui le démonte et le transforme en grange sur le lieu-dit de Ribatou à Leigné-les-Bois.
Cent ans plus tard, le nouveau propriétaire de la ferme n’en a plus l’utilité et propose à mon interlocuteur, maire de Pleumartin à l’époque, de céder les halles contre un euro symbolique. Attachée à son histoire et à son patrimoine, la ville décide de les réhabiliter et les remonter avec l’aide financière de partenaires publics.
Depuis son inauguration en novembre 2004, le monument est redevenu un lieu de vie, accueillant régulièrement des animations, un marché dominical, et abritant des tables de pique-nique idéales par temps de pluie comme de canicule.
Effectivement, j’observe un groupe de visiteurs de passage en train de déjeuner joyeusement sous la superbe charpente en chêne. Que d’aventures pour ces vieilles pierres quand on y pense !
15h30 : La fripe, c’est chic
Il y a un an, Laura Decaillon a eu le coup de cœur pour l’emplacement de cette boutique voisine de l’imposant hôtel de ville. Aide-soignante pendant 13 ans, la trentenaire me confie qu’elle aspirait à élaborer un projet professionnel convivial et écologique.
Ce sera finalement une friperie proposant des vêtements pour femmes, hommes et enfants, d’occasion certes, mais toujours très peu portés. Quelques sacs, chaussures et bijoux également.
À La P’tite Friperie, pas de montagne d’habits poussiéreux, ni de prix au kilo. Les jupes, vestes, chemises patientent coquettement sur leurs cintres.
En discutant avec Laura dans son mini-salon de thé, je comprends que son credo se résume en trois mots : « accessible à tous ». C’est bien sûr valable pour les prix (5€ les hauts, 8€ les robes ou pantalons, jusqu’à 15€ pour un manteau) mais aussi pour les tailles (du 36 au 54).
Sur les portants, je déniche de belles pièces colorées, parfaites pour l’été. Avis aux amatrices de mode, vintage ou contemporaine…
Enfin, mention spéciale pour le corner épicerie fine et ses produits exclusivement locaux : gourmandises de Serenity Biscuits, miel de La Ruche qui Pique… Que du bon !
Vous l’aurez compris : à Pleumartin, il est possible de consommer autrement, dans la lignée du slow tourisme qui me tient à cœur. J’espère que cet article vous aura donné envie de faire étape dans ce charmant village aux initiatives si singulières.
Rendez-vous dès la semaine prochaine pour de nouvelles aventures…
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