Pour ce deuxième article de blog, j’ai décidé de vous emmener à une heure des châteaux de la Loire, dans les plaines vallonnées du Poitou qui recèlent moult pépites Nature, Patrimoine et Terroir… Direction Monthoiron et Sénillé-Saint-Sauveur.
Cette fois-ci, je ne suis pas seule. J’embarque dans mes pérégrinations Arthur, mon plus jeune fils âgé de 4 ans, et sa grand-mère. Vous nous suivez ?
Le domaine de Monthoiron, paradis des enfants
Au détour d’un virage arboré, sur une petite route de campagne, apparait un immense portail que l’on imagine aisément protéger bien des merveilles… Et en effet, lorsque Pauline nous ouvre les grilles, je découvre au fond de l’allée un ancien logis seigneurial aux allures de maison bourgeoise. Mais très vite, mon regard est happé par la tour classée Monument Historique qui se dresse fièrement sur ma droite.
Haut d’une vingtaine de mètres, cet intrigant exemple d’architecture militaire n’a commencé à livrer ses secrets qu’il y a très peu de temps ! Pauline Étienne, chargée de l’accueil des visiteurs, m’explique que l’historien de renom Nicolas Faucherre a balayé en 1990 l’idée qu’il s’agirait d’une ordinaire tour médiévale en prouvant que sa construction date de la Première Renaissance Française. Après des dizaines d’années de recherche, la communauté scientifique valide en 2010 l’hypothèse selon laquelle la tour-forteresse de Monthoiron constitue l’un des rares exemples du génie de Léonard de Vinci en tant qu’architecte.
Grâce à un parcours d’énigmes illustré par les personnages de la bande dessinée « Léonard Génie », les plus jeunes découvrent en famille l’histoire du site et de son célèbre concepteur. En écoutant Pauline, je comprends que Le Trésor de Léonard s’apparente à un véritable Da Vinci Code pour enfants ! Durant notre conversation, Arthur et sa grand-mère regardent attentivement le film projeté sur la coupole, à l’intérieur de la tour. Bien au frais, ils apprennent ce qui lie Léonard de Vinci et Monthoiron
NOUVEAUTÉ 2020
Mais aujourd’hui, nous sommes venus tester en avant-première la nouveauté du domaine : Le Secret de Karmanor. Notre affable hôtesse me confie qu’il s’agit de la première attraction adaptée aux tout petits dans le département (à partir de 3 ans).
À la faveur d’une rencontre avec une association allemande qui crée des maquettes en briques LEGO®, le propriétaire du château a eu l’idée de transformer le parcours faune et flore existant en un jeu de piste grandeur nature.
Équipés d’un livret de visite et d’un crayon, nous entrons dans le sous-bois derrière le château. 10 étapes d’observation nous attendent, chacune ponctuée d’un panneau explicatif à hauteur d’enfant. Je lis les énigmes tandis qu’Arthur repère les animaux grâce aux photos sur les panneaux.
Durant environ 45 minutes, mon fils court à la recherche des figurines camouflées dans la forêt. Parfois il s’arrête, réfléchit, puis repart galoper sur le sentier. Passionné par les insectes, il confesse : « Mon coup de cœur, c’est la maquette coccinelle ! ».
En fin de parcours, nous reconstituons les indices pour obtenir la formule magique qui sauvera la forêt et ouvrira le coffre au trésor. Les yeux de mon petit bonhomme de 4 ans s’écarquillent à la vue des pièces d’or… en chocolat !
Une seconde grille de lecture plus complexe est proposée pour les grands à partir de 5 ans.
Le domaine de Monthoiron s’avère la destination idéale pour déconnecter lors d’une agréable journée à la campagne. Vous pouvez prévoir une attraction le matin et la seconde l’après-midi. Le lieu met à disposition sa confortable terrasse pour pique-niquer, ainsi que des transats qui encouragent à faire la sieste dans le parc.
Alice au pays des merveilles de Sénillé
À une dizaine de kilomètres de Monthoiron, la commune de Sénillé-Saint-Sauveur est réputée pour la qualité de ses producteurs (huile, escargots, viande, confitures, fromages…). Je propose que nous nous arrêtions à La Fabric’ d’Alice. Car, depuis quelque temps, j’ai repéré des paquets de pâtes ainsi estampillés à l’office du tourisme et cela m’intrigue.
La maîtresse des lieux, Alice Guilly, nous accueille dans sa petite boutique de vente directe à la ferme, mitoyenne de son atelier. La dynamique jeune femme me raconte que son époux a repris l’exploitation familiale en 2011, après une première expérience professionnelle dans le secteur bancaire. Mû par l’envie d’un projet commun, le couple décide d’enrichir la structure céréalière d’un atelier de fabrication de pâtes sèches. Nicolas cultive le blé dur, Alice le transforme en produit fini depuis bientôt quatre ans.
De nos champs à votre assiette…
J’apprends qu’à la Fabric’ d’Alice les céréales sont d’abord confiées à un minotier du Poitou, qui les rapporte chaque semaine à Sénillé sous forme de farine. Cette dernière est stockée en chambre froide, puis utilisée nature ou mélangée à des arômes (curry, ail, encre de seiche…) par Alice.
Première étape : la presse pour donner une forme à la pasta. Cela va des torsades aux penne, en passant par les pâtes à potage ou encore celles en forme de tracteur, forcément chouchoutes des bambins !
Deuxième étape : le séchoir, réglé sur une température de 40°C durant 19 heures.
Troisième et dernière étape : l’ensacheuse pour l’emballage.
Les pâtes sont ensuite livrées à la restauration collective et aux points de vente 100% circuits courts (magasins de producteurs et épiceries indépendantes de la Vienne et des départements limitrophes).
Riche de toutes ces précisions sur la fabrication artisanale, je sélectionne les formes et les saveurs de pâtes qui plairont à toute la famille. Arthur a déjà attrapé celles en forme de tracteurs ! J’opte pour des torsades au basilic (goûtées juste avant l’écriture de cet article : un délice !), des clochettes aux cèpes et des coquilles à l’encre de seiche.
Sur le chemin du retour, j’observe Arthur “le bien heureux” dans le rétroviseur. Comblé par cette journée de découvertes, il s’est endormi dans son siège auto, un paquet de pâtes Tracteur dans une main, et une pomme de pin de Monthoiron dans l’autre.
Rendez-vous la semaine prochaine pour de nouvelles aventures…
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