Située dans la vallée de la Vienne, au nord de Châtellerault et aux portes de la Touraine, la commune des Ormes est chargée d’Histoire. Joyau patrimonial de Grand Châtellerault, la commune des Ormes a traversé les années avec éclat et philosophie. Plusieurs personnalités ont foulé les terres de la commune : Antoine Martin Pussort, Conseiller du roi et oncle de Colbert, son frère Henri Pussort (proche du roi également), Marc-Pierre d’Argenson, Voltaire ou encore Rodolphe Salis et ont ainsi participé à la construction de son patrimoine et de sa renommée. La construction du château au XVIIème siècle marque l’essor et le développement de la commune. L’activité économique et le nombre d’habitants augmentent.
La Mairie
Cette demeure du XIXème siècle, est construite de tuffeau et de calcaire de Chauvigny. L’architecture et le plan du domaine démontrent de la richesse des lieux pour l’époque : des dépendances abritant la maison des gardiens avec un four à pain encore en état, des garages, une écurie, une sellerie et un chenil. Le bâtiment principal abritera la Mairie des Ormes en 1995.
Le Parc
Partie intégrante du domaine de l’époque, ce parc d’un hectare et demi, est jalonné de plusieurs essences d’arbres dont certaines considérées comme rares et remarquables. Un chêne-liège et un tilleul médicinal côtoient un araucaria et un Gingko Biloba récemment plantés. Des panneaux pédagogiques permettent de les identifier, et même de reconnaître leurs feuilles au toucher, grâce à des illustrations en relief. LE CHAMP DE FOIRE Face à la bâtisse municipale, se tient la place du champ de foire. Lieu d’animations à l’époque, elle a accueilli chaque mois jusqu’en 1950, une grande foire où se vendaient chevaux, bœufs, ânes, cochons…
Le lavoir
Le lavoir est alimenté par une source naturelle jaillissant en permanence. C’était autrefois, le rendez-vous des dames et leurs « cassettes » (petites boites qui servaient à s’agenouiller en se protégeant des éclaboussures) qui s’y rendaient pour laver leur linge et échangaient les nouvelles du village. Aujourd’hui des tables et bancs jalonnent le paysage, idéals pour une pause reposante face à la Vienne.
L’église
L’église Saint-Martin-et-Sainte-Marguerite des Ormes, telle qu’elle se présente aujourd’hui, a été édifiée au XIXème siècle après avoir été reconstruite pour des raisons de sécurité. Reconnaissable pour son style néo-byzantin, aujourd’hui apprécié, elle était toutefois déconcertante pour l’époque.
Les halles
Inscrites aux Monuments Historiques depuis 1934, les Halles abritaient lors des jours de Foire, les femmes qui venaient y vendre leurs animaux de basse-cour. Au XVII ème et XVIII ème siècle, les petits délits passibles d’amendes ou de corvées étaient également réglés sous ces halles, les frères Pussort ayant édifié ces terres en Baronnie avec droit de halles et justice.
La Poste aux Chevaux
Cette halte sur la route d’Espagne a été créée par le comte d’Argenson en 1764, afin d’acheminer courrier et voyageurs. Respectant les plans types de l’époque, se retrouve au centre de la grande cour, un vaste bassin pour les chevaux. Tout autour se répartissent : la sellerie et la salle des postillons (à droite), et l’hôtellerie, les habitations, une grande écurie et deux plus petites (à gauche). Les chevaux du haras étaient logés à la Poste aux chevaux ce qui explique la taille de ce lieu. Le relais de Poste a été inscrit aux Monuments Historiques en 1994. Ouverture : du 21 juillet au 27 août et du 2 au 19 septembre.
POI-> La poste aux chevaux
La Bergerie
Cette vaste grange date du XVIIIème siècle. Malgré son nom, elle abritait en réalité les récoltes. Sur la façade sont représentés Cybelle, la déesse de la fécondité appuyée sur un lion, animal que l’on retrouve sur les armoiries des d’Argenson.
Le Château des Ormes
En 1642, le conseiller du Roi et oncle de Colbert, Antoine- Martin Pussort acquiert le domaine et entame la construction d’un vaste bâtiment, composé de sept pavillons avec jardins à la française. Le château restera dans la famille jusqu’en 1697. En 1729, le comte d’Argenson (conseiller d’Etat, chancelier du duc d’Orléans et ministre de la Guerre de Louis XV), prend possession du Château. Celui-ci deviendra au fils des ans, un des centres intellectuels du Siècle des Lumières. Voltaire, Diderot, Rousseau, figurent parmi les illustres visiteurs du Château.