40. C’est le nombre de bougies sur le gâteau de la Réserve Naturelle du Pinail en 2020. Pour l’occasion, cette dernière s’est offert un sentier de découverte tout beau tout neuf. Alors cet été, j’ai profité de l’anniversaire de ce haut-lieu de la biodiversité pour organiser une matinée mère-fils autour de la nature. Car comme beaucoup de jeunes de sa génération, Hugo est préoccupé par l’environnement et s’intéresse à l’écologie depuis son enfance. Cerise sur le gâteau de cette balade familiale : la présence d’un guide scientifique afin de répondre aux nombreuses questions de mon ado.
De bon matin sur les chemins… du Pinail
Yann Sellier nous a donné rendez-vous sur le parking de la Réserve, à Vouneuil-sur-Vienne. Cette commune se situe entre Poitiers et Châtellerault, à une heure du Parc naturel régional de la Brenne et à une heure et demie du Marais Poitevin.
Yann travaille pour l’association GEREPI en charge de la gestion du site, du suivi scientifique, de l’accueil et de la sensibilisation du public. Dans sa tenue d’explorateur qui, allez savoir pourquoi, me rappelle les dessins de l’artiste Glen Baxter, le chargé de mission commence par nous raconter l’histoire du Pinail.
Ancienne forêt royale, la réserve naturelle s’étend sur 142 hectares. Ses paysages lunaires si singuliers ont été façonnés par l’homme. Des écrits prouvent que la carrière de pierre meulière existait dès 850. Mille ans plus tard, l’activité d’extraction s’arrête et laisse place à une mosaïque de landes criblées d’au moins 6000 mares.
Aujourd’hui, plus de 2500 espèces animales, végétales et fongiques vivent dans les tourbières et autres prairies humides : libellules, rapaces, plantes carnivores, papillons, grenouilles, orchidées, moutons, cerfs, algues, serpents, champignons… Certaines sont particulièrement rares, comme l’Azuré des mouillères, un papillon qui ne pond ses œufs que sur la gentiane pneumonanthe.
Après cette présentation qui a ouvert notre appétit d’exploration, nous nous élançons sur le sentier version 2020. L’itinéraire balisé déploie ses ailes sur deux kilomètres, ponctué d’observatoires et d’aires libres de découverte. L’immersion dure environ deux heures, entre réel et virtuel. Car sur chacun des neuf panneaux d’information, un QR code à flasher renvoie vers une vidéo inédite. Mon ado dégaine aussitôt son smartphone et nous visionnons des images aussi magnifiques que captivantes.
Cette nouvelle interface numérique permet d’avoir une approche complémentaire de la visite classique : on s’envole au-dessus de la réserve, on plonge dans les mares, on assiste à la naissance d’une libellule, on suit le passage du feu sur les landes… À ce propos, Hugo et moi avons appris que les brûlages dirigés s’avèrent indispensables à la conservation des espèces. Surprenant, n’est-ce-pas ?
Passionné et passionnant, notre guide alterne captures d’insectes dans son filet à papillon, soulèvements de pierres afin de nous montrer la faune qui s’y cache, anecdotes croustillantes sur les plantes carnivores et les fourmis esclavagistes… Constatant l’enthousiasme d’Hugo, il nous informe que, outre les visites guidées, des sorties nature thématiques ont lieu gratuitement chaque mois.
En mars, la sortie Amphibiens remporte un vif succès auprès des enfants. Elle se déroule de nuit. Les participants sont équipés d’une lampe frontale. Grâce à une épuisette, nous leur présentons des grenouilles, des crapauds et même des tritons colorés !
Je pourrais revenir au Pinail des dizaines de fois sans me lasser. À chaque saison, à chaque heure de la journée, ce que l’on voit, entend ou respire constitue une expérience nouvelle. Le lieu idéal pour une promenade nature en famille !
• Parcours en accès libre et gratuit tout au long de l’année
• Accès : suivre les indications routières jusqu’au parking de la Réserve naturelle du Pinail à Vouneuil-sur-Vienne
• « Le petit explorateur du Pinail » (5€), un livret de 64 pages avec les 150 espèces les plus facilement reconnaissables, des jeux et carnets d’observations. À se procurer en amont pour préparer la visite.
Renseignements : 05 49 02 33 47
La Graine Fleurie, une pépinière de premier plan
Boostée par ma visite de la réserve naturelle, je décide de pousser jusqu’à Monthoiron, à dix minutes de là. Lors de ma virée à Pleumartin en juin dernier, plusieurs de mes interlocuteurs avaient vanté les mérites de La Graine Fleurie, présente à leur marché dominical (de mars à juin et de septembre à novembre).
Je saisis donc l’occasion d’aller à la rencontre de Virginie Azile, l’horticultrice à la tête de cet établissement depuis 2001. À la sortie du village de Monthoiron, sur la route en direction de La Roche-Posay, on aperçoit les serres. Nous y pénétrons et je suis surprise par leur étendue. Au milieu des plantes aromatiques, des vivaces, des rosiers et des arbustes fruitiers, Virginie s’active, comme infatigable.
Tandis que je lorgne du côté des plantes à massif et des plants de légumes, Hugo s’enquiert de la taille des installations. « 1100 m2 couverts et un hectare en extérieur », lui répond la patronne de La Graine Fleurie. Même si un employé d’une collectivité est en train d’effectuer des achats ce jour-là, Virginie précise qu’elle vend ses fleurs et ses arbres essentiellement aux particuliers.
La palette de choix dépend naturellement des saisons. Mais si j’en crois ses fidèles clients sous les halles de Pleumartin, la qualité est elle toujours au rendez-vous. Que vous projetiez de cultiver des aubergines, des cornichons, ou de fleurir votre jardin avec des camélias, des géraniums, je parie que cette adresse fera votre bonheur.
Tous les voyants sont au vert pour une parenthèse nature en Grand Châtellerault !
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